Janvier 2004

 
         
         
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15 reasons to be angry:

1. Since 1960 the countries where the richest 20% of the world's people live have increased their share of gross world product from 73% to 83%. These rich countries are now sixty times better off than those where the poorest 20% live.

2. 800 million people in the world are severely malnourished or starving.

3. 40,000 children under the age of five die each day from malnutrition and vaccine preventable disease. 33,000 children die every day in developing countries - mainly from easily preventable diseases. This is the equivalent of dropping a bomb similar to the one dropped on Hiroshima on the poor children of the world every three days.

4. 358 people own as much wealth as half the world's population.

5. About 11 million people are homeless in the world. One person in three in poor countries is homeless or in severely sub-standard housing. A third of the population in most third world countries are squatters. 100 million children live or work on the streets. There are more than 10 million refugees and five million internally displaced people.

6. 37 million people have been driven from their homes by violence or armed conflict, 80% of them women and children. More than one billion people - the majority of them children - either have no home or live in inadequate housing

7. 400 million people live under military dictatorships propped up by multinationals that earn huge profits from the cheap labour these regimes provide

8. 8.4 million children are trapped in slavery, trafficking, prostitution, debt bondage, pornography and other illicit activities. 250 million children are child labourers. 22,000 children die each year in work-related accidents.

9. If present rates of destruction continue, tropical forests have at most a decade of life. 80% of our world's ancient forest has been destroyed. Every two seconds, a football pitch-sized chunk of ancient forest is cut down.

10. World military spending is over $800 billion per year, with the US spending $396 billion - more than six times larger than that of Russia, the second largest spender.

11. The richest 200 people in the world have a combined wealth of more than $1 trillion - equal to the annual income of the poorest 47% of the earths population, some 2.5 billion people. 'The 200 richest people in the world, for instance, more than doubled their net worth between 1994 and 1998, to more than $1 trillion. Meanwhile, disparities continue to grow: In 1960, the income gap between the richest fifth of the world's population and the poorest fifth was 30 to 1; in 1997 it was 74 to 1.'

12. Westerners spend $37 billion a year on pet food and perfumes - enough to provide education, food, health care, water and sanitation for all those now deprived of the basics - with $9 billion to spare. In 1997 the world spent $435 billion on advertising, mostly in Europe, North America and Japan. That is nearly 8 times the amount that was channeled to the developing world in the form of official development assistances.

13. A child born in New York, Paris and London will consume, pollute and waste more in their lifetime than 50 children born in a developing country.

14. There are 15 individuals in the world who are worth more than the whole of sub-Sahara Africa - some 600 million people while over 100 million children throughout the world are forced to work under hazardous and often fatal conditions; many are employed under slave- like conditions for no pay.

15. Bill Gates could foot the cost for paying for basic education, health care and safe water supplies for the 4.4 billion people who lack basic sanitation and still be a billionaire ten times over afterwards.

Source: United Nations Development Programme

urban75

Parfois mes toutes petites actions me semblent bien dérisoires. Et pourtant, j'y tiens.

Peux mieux (plus) faire !

 
         
         
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Quitté tôt le bureau afin de rentrer en vitesse pour, notamment, me mettre à ma page d'écriture. Et puis, il y a eu l'appel irrésistible des marrons chauds à la sortie du métro, un dvd à rendre au vidéo club et une tite conversation avec le patron, puis un bref passage chez l'opticien pour mes lentilles de contact, puis un détour par le magasin des surgelés, puis le téléphone a sonné, puis y'avait Ponya sur Yahoo Mess et nous avons taillé une bonne bavette.

Nous avons discuté de mon journal et j'ai décidé de lui en donner l'adresse "officiellement". Elle est certainement la seule de mes amies proches à me connaître assez "entièrement" pour pouvoir me lire. Je lui fais aussi infiniment confiance et suis désormais prête à envisager (mouiii, y'a encore un peu de chemin à faire) de parler de certaines choses qu'elle ignore (et si elle le souhaite). Je connais aussi son "intelligence de coeur" et sais qu'elle acceptera de m'entendre dire "non, je ne souhaite pas en parler ou pas tout de suite" si cela devait arriver.

Enfin, je me dis que c'est également une façon de pallier à l'éloignement bien que ce soit à sens unique.

Un petit résumé de ces derniers jours :

- envie d'activer mes mimines, donc je me suis attelée à une nouvelle écharpe en velours sur laquelle je couds des paillettes trouvées à la Droguerie. Travail minutieux, réalisé au son de Petrucciani ou A. Morissette, qui me permet de laisser mon esprit au repos.

- vu un film avec Jackie Chan, "Le Médaillon" (une première) avec Kunga dimanche après-midi. Par curiosité. Beaucoup d'éléments masculins dans la petite salle du bd des Italiens mais, oh surprise, également des rangées de jeunes filles qui slurpent des sodas light. Ca pue le pop-corn à plein nez. Le film se laisse regarder émaillé de deux/trois éclats de rire (vite éteints). Je ne pense pas en revoir beaucoup de ce genre. Nan ! Même pour faire plaisir à Kunga. Lui était ravi. Il apprécie les films de "bagarre", les arts martiaux. Pause thé et brownie afin de nous réchauffer. Nous discutons recherche d'appartement, cours de tibétain/français (ça devient urgent, j'ai beaucoup de difficultés à le comprendre et je le vois frustré de manquer de vocabulaire) avant de nous séparer sur un léger baiser. Très léger même. Matière plutôt à une amitié ? Possible.

- Doux moments avec ChagsBral ce week-end. Plus nous passons de temps ensemble plus je réalise combien son bouillonnement répond au mien, son appétit, sa curiosité également. Différentes facettes de sa personnalité me comblent : sa formation m'ouvre certains horizons peu voire inconnus vers lesquels mon appétit de découverte se dirige avec plaisir, sa capacité à démontrer de la tendresse, à avoir spontanément des petits gestes d'affection essaimés par-ci par-là, son aptitude à vivre le présent tout simplement en y portant une attention particulière tout comme je le fais. Je le quitte toujours avec le sentiment d'être rechargée d'une énergie fort positive et un agréable sentiment de bien-être.

- dîner de Noël chez papa/belle-mère vendredi soir. Repas classique. Foie gras délicieux préparé par belle-maman accompagné d'un Faugas. Papa tombe de fatigue. Il pique du nez par intermittence et le repas se déroule quasiment sans lui. Emerge juste lorsque nous plongeons la cuillère dans le Mont d'Or puis pour la distribution des cadeaux. Quand j'ouvre celui de ma belle-mère, les bras manquent de m'en tomber. Oh le beau cadeau de pouffe (une palette de rouges à lèvres Dior toute clinquante avec chaînette et strass - Rahhh) ! Enfin, on ne se côtoie, après tout, que depuis 17 ans.

- de plus en plus de souvenirs de mon enfance remontent à la surface dont je vais certainement gardé trace ici, au fur et à mesure de leur résurgence.

 
  Pour s'ouvrir l'appétit : "the_incredibles" chez Pixar  
         
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Ce matin, en me réveillant ma première pensée a été pour ChagsBral. L'odeur de musc dégagée par un carré de parfum sur ma table de nuit m'a ramenée à la dernière soirée passée ensemble, plus tôt dans la semaine. Je n'ai eu qu'à refermer les yeux pour sentir l'odeur de sa peau, ressentir le rythme de son épiderme sur le mien, la chaleur de sa main sur ma nuque, le fouillis de ses cheveux sous mes doigts et sa voix qui me lit une courte nouvelle de Borges (la bibliothèque de Babel). Bulle de bien être et de plaisir. Temps suspendu dont je jouis pleinement.

Un article intéressant lu dans le New-York Times du 4 janvier sur la vision réductrice qu'offrent les studios américains du Japon (raaaaah, voulu mettre le lien, ça marche pas).

En tout cas, j'ai beaucoup aimé "Lost in translation". Le jeu des comédiens, l'esthétique, les ralentis et accélérés des scènes de rue dans Tokyo, la bo du film, la délicatesse avec laquelle S. Coppola fait se dérouler par touches nocturnes cette rencontre qui fait sortir les deux personnages de leur solitude (si bien filmée, scènes en décalage complet avec l'agitation de la ville). Histoire d'une rencontre à peine esquissée (des regards, des effleurements, des mots chuchotés) mais qui est, visiblement, de celles qui comptent malgré leur brièveté. A vanter et à revoir.

 
         
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Au réveil, j'ai sauté sur la boite d'Advil, avalé deux cachets afin de ne pas avoir à passer une journée comme celle d'hier (une vraie misère de douleurs tord-boyaux et de hauts le coeur).

Je rentre juste de faire des courses rue des Martyrs (les bobos avec poussettes à trois roues, les aiguilles de sapin parsemant les trottoirs, les épiceries à la déco design surtout l'italienne que je visiterai prochainement pour me ravitailler en limoncello et panetone), sous un crachin fin. J'aime cette rue et ses petits commerces. Le fromager et ses petites clayettes en bois présentant des chèvres semi cachés dans de brunes feuilles séchées, où règne une odeur de lait douceureuse qui m'a précipité à choisir un bon morceau de beaufort (pour le gratin dauphinois) et des petits suisses. Puis, tout en grignotant le croûton d'une baguette croustillante, j'ai contemplé les divines pâtisseries de la Rose Bakery sans toutefois céder. Tserba m'attend, en effet, pour un brunch au Pain Quotidien. Sinon, je me serais bien laissée tenter par un gâteau à l'orange sans farine ou un carrot cake. Bon, il faut dire aussi que je tente de remettre mon régime sur ses rails. Le rendez-vous avec le nutritionniste approche à grands pas. Greumeuleu.

Je file. Au retour, séance de méga ménage. Histoire de se bouger un peu.

 
         
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En sortant de chez le coiffeur, direction Gal Laf Epicerie. Quelques courses de dernières minutes pour le premier petit déjeuner parisien de Zouzou (mon choix se porte sur une brioche aux pralines).

Au détour d'une allée, un grand brun m'aborde : "Je suis certain que vous allez regretter de ne pas avoir choisi un panier rouge !". Moi, sourire un peu surpris (benêt ?) "Mais pourquoi donc ? Y'a quelque chose à gagner ?". "Ben moi" me répond-il avec un clin d'oeil. Aheum ! Je lui souhaite une bonne soirée, j'ai des courses à finir, un appart à ranger, je passe mon chemin. Pour réaliser, une fois arrivée aux caisses, que nous sommes jeudi soir, que c'est pt'être bien une de ces soirées "célibataires" à la schtroumpf et donc la raison de la présence de ces jeunes femmes, en grappes (enfin qui pouffent entre copines), et de ces messieurs au regard fureteur et en biais.

A la maison, un mail de Ponya m'attendait avec le lien d'accès à son photolog. Je m'y suis, bien évidemment, précipitée. Sidérant comme les titous grandissent. Sympa d'avoir un aperçu de leur nouvelle maison. Je suis tentée par l'expérience du photolog, une autre forme d'expression du je.

 
         
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A 7 heures 30, ce matin, j'étais dans la navette me conduisant à l'aéroport CdeG, le sourire aux lèvres, pour tout dire assez excitée à l'idée d'enfin rencontrer Zouzou. Cela faisait des semaines (hum, des mois même) que nous parlions de ce voyage.

Trois quarts d'heure plus tard, de la porte de sortie des douanes, face à laquelle je me trouve, s'échappent des flopées de malgaches dont certains en shorts et pieds nus dans des sandales. D'un oeil, je guette avec vigilance, d'un autre j'assiste à de scènes de retrouvailles fort émouvantes. Les tenues légères font place, peu à peu, aux patogaz, aux pulls épais, aux parkas, aux casquettes à feuille d'érable et bientôt apparaît Zouzou. Embrassades. Nous nous retrouvons comme si nous nous étions quittées hier et reprenons notre conversation quasiment où nous l'avions laissée la veille sur YM.

Le gros sac à manipuler. Les terminaux à traverser pour rejoindre la gare du RER puis toujours les blablas (partage des souvenirs de l'escale précédente de ma voyageuse) jusqu'à la Gare du Nord où Zouzou décide qu'il fait décidément bien trop chaud (bon, il faut préciser que chez elle, il fait actuellement - 30°, qu'elle est vêtue en conséquence et que ses sacs sont vraiment lourds). Inconscientes, nous partons pour la maison à pieds pour finir complètement HS après avoir grimpé mes trois étages.

Café au lait et brioche pour se requinquer. Si bien que nous redémarrons bientôt pour faire un tour dans le quartier de St-Michel/St-Germain-des-Près. Zouzou tient absolument à passer par le coin du Joyeux Luron/Vieux Campeur afin d'y faire quelques emplettes. Mal assumées les emplettes en question *rires* ou "comment acheter un freelax dans un magasin dédié à l'escalade en haute montagne alors qu'on se trouve entourées de grands gaillards style bûcherons qui font semblant de pas comprendre et répéter". No comment. En ressortant, Zouzou dit "Mais non j'avais pas la honte. En fait, je suis trop fatiguée". Ben voyons ! C'est quand même moi qui habite ici, hein ! Mdr. Idem pour les articles visibles à travers le sachet transparent du Monop (et c'était pas d'une réserve de beurre de pinottes dont il s'agissait, aheum !) alors que nous étions sur MA ligne de métro.

Halte à la pâtisserie viennoise pour le petit-déj du lendemain. Achat de livre chez Gilbert J.

Devant la librairie "La Hune", Zouzou me lit la phrase de la journée : "je ne pense pas donc je te suis". Fou rire. Bon résumé de l'état dans lequel se trouve ma voyageuse à cet instant. Le décalage et le manque de sommeil commencent à se faire sentir.

Je note mes impressions de la journée. C'est presque un journal à quatre mains.

Dîner à la maison de crêpes salées. Tisane. Zodo pas trop tard.

 
         
   
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Le temps file et je vais devoir me contenter de laisser ici juste des images, des instantanés de cette journée.

Visite du Sacré Coeur assez tôt pour ne pas souffrir de la présence de trop nombreux touristes, plaisir toujours renouvelé devant les mosaïques et le reflet des centaines de flammes de bougies qui ravivent les dorures qui les ornent. Promenade à Montmartre, léger vent glacé (comme une odeur de printemps ???). Café au Vrai Paris "parce que, voilà ...." mais, chut !

Nous filons vers le quartier de Château Rouge - Le marché de la rue Myrha, les poissons aux noms inconnus, les paniers de petits crabes gris que des doigts experts retournent, les fruits exotiques, les effluves d'épices, l'odeur du pain à la semoule encore chaud. Les femmes, en chapelet sur les trottoirs, qui vendent de vilaines copies d'accessoires de "marque". Zouzou qui absorbe tout. Les yeux grands ouverts (la bouche aussi, parfois, d'ébahissement *sourire*). Introduction à ce qui l'attend dans quelques heures. Mais bien pâle introduction, sous un ciel bas et gris.

Retour à la maison avec en mains un énorme sandwich chawarma et des frites. Hummmm ! de contentement. Nous mourrons de faim. Nécessité absolue du coca pour faire passer tout ça puis d'une bonne marche. Nos pas nous portent sur les Champs Elysées. Une petite déception tout de même, il n'y a plus d'éclairage de fêtes. Nous assistons, cependant, au scintillement de la Tour Eiffel à 18h précises place de la Concorde.

Pause champagne à la maison avant de sortir retrouver un ami de Zouzou pour dîner dans le quartier d'Oberkampf - Restaurant sénégalais - Jus de Bissap - Mafé de poulet - Quelques rondelles de bananes frites gentiment offertes par mon voisin de table - Thé à la menthe. Le tout vraiment bon tout comme la compagnie. Tellement bien que nous ratons le dernier métro. Retour rocambolesque en taxi. Fou rire.

Fou rire encore devant le PC quand je veux raconter les zaventures de Zouzou dans les ouaouas parisiens. Mais j'ai promis, je dirai rien. Chut !

 
         
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Il y a quelques années, j'ai découvert un pastelliste incroyable dans une galerie de la rue Mazarine : François Sasmayoux. Un vrai coup de coeur. Au point de faire les yeux doux aux commerçants du quartier pour récupérer les différentes affiches de son expo. Tout ça pour dire que depuis quelques heures, je pense et repense à ce tableau vu dans une galerie de la Place des Vosges où nous avons passé un petit moment, Zouzou et moi. Ce portrait de Mad pourrait être chez moi bientôt. C'est un choix à faire. Il faut que je laisse décanter. J'ai jusqu'à jeudi pour me décider.

Depuis le lever, je ne ménage pas Zouzou (qu'il a fallu amener jusqu'à la tasse de café avec un treuil). Métro jusqu'à Pyramides (nous empruntons la ligne 14, fleuron des transports en commun parisiens. Pas mal du tout sauf que ça pue la m***e à plein nez, les égouts sont pas loin).

Brunch sympathique avec deux diaristes parisiens au Pain Quotidien. Zouzou découvre les oeufs coque et les mouillettes (pour mémoire, ma voyageuse, c'est pas la peine de les écaler complétement et oui, le jaune est tout liquide, c'est normal ;), romeliCa repère l'animateur radio dernier cri qui attend une place un bon moment debout à côté de nous (c'est bondé), alors que je plombe mon croissant au beurre de pâte à tartiner pralinée. Bon moment qui nous permet de repartir d'attaque pour le Marais. Visite de la maison de Victor Hugo (hééééé oui, encore des escaliers). Magasinage. Galeries d'art. J'aime bien la "Silly cows valley" de Gerstein aperçue dans une vitrine. Les Halles. Pause assise à Saint-Eustache (petit quart d'heure d'orgues - JS Bach). Retour à la maiso HS.

Champagne à finir. Sac à peser. Derniers blablas. Voir Zouzou a deux doigts de réaliser son rêve, être témoin de son bonheur a du bon. Dans quelques heures elle s'envolera. Dans quelques semaines, nous nous retrouverons ici même avant de repasser dans l'immatérialité.

 
         
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Les vulgus n'auront peut-être pas tort de parler du "Village Des Fous".

Ce remue-ménage m'amuse la plupart du temps. Mais là, j'ai juste hâte qu'on passe au banquet.

 
         
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D'un savant mélange (tel qu'en ce moment) de relations ou de la diversité des rencontres amicales ou amoureuses dépend une partie de mon équilibre. Et le seul grain de sable qui fait grincer le rouage, depuis quelques semaines, c'est de n'avoir pas parler à Metog de ma relation avec ChagsBral. Ce que je ferai ce week-end.

En attendant, je veux juste garder trace de la douceur au coeur avec laquelle j'ai quitté mon appartement ce matin.

 
         
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Rester disponible malgré tout, trouver le temps encore et toujours. Optimiser l'emploi du temps. Grignoter sur le sommeil quand nécessaire. Faire des listes, non pas contre l'oubli (enfin, pas que) mais tout simplement dans le but d'organiser, donner un ordre aux choses, trucs, bidouillons à faire. Matérialiser "l'avancement". Mis comme ça, blanc sur bleu, ça pourrait presque faire peur mais en réalité ça n'est pas ce que ça semble être. C'est juste une méthode que je sais très volontiers mettre de côté pour "procrastiner" un tout petit peu, juste le temps de me régénérer pour mieux repartir.

Ce soir, avant l'arrivée de Metog, j'ai pu ainsi faire les soldes, retrouver Kaba à Saint Mandé pour une petite causerie puis un dîner chinois. Près de l'aquarium aux poissons à la lippe boudeuse, une cascade d'étoiles lumineuses pour décor, nous nous sommes régalés de nems, porc aigre-doux, poulet à l'impériale et riz gluant. Kaba va bien. J'essaie de balayer d'une main les inquiétudes qui, parfois, m'assaillent à son sujet. Deux/trois paquets de cigarettes par jour. L'inactivité physique. Je sais qu'il est suivi. Mais la peur reste là, tapie quelque part.

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Journée de glandouille en compagnie de Metog. Grasse matinée qui se fond en un après-midi du même acabit. Passage aux Gal Laf pour des chaussures, une montre. Malentendu lorsque je scrute les vitrines et me penche sur les petits pendentifs en forme de coeur et les bagues. En fait, je vérifie, à tout hasard, si les dodos sont soldés. Metog pense, lui, qu'il s'agit d'un appel du pied. Petit rectificatif de ma part sur le ton de la plaisanterie. J'ai en tête une certaine conversation dont j'ignore quand elle prendra place.

En soirée, excellent concert d'Aldebert à la Cigale. Le public se manifeste chaleureusement dès la première partie. Gérald Genty, un petit côté Massimo Schuster avec ses compagnons de scène tout d'ampoules et de carton, m'amuse beaucoup avec sa chanson rébus. Arrivés assez tôt, nous sommes fort bien placés en orchestre, là où, assez rapidement, les gens vont se lever et chantonner à nos côtés. Metog d'ailleurs me surprend car il connaît aussi bien que moi les paroles du CD offert il y a peu. Un inédit, une chanson sur une femme "belle comme la femme d'un autre". Des regards complices avec mes voisins de rangée bizontins. Bien du plaisir en tout cas. Et dans un an, l'Olympia.

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Nous arrivons à nous extirper de la maison pour la séance de début d'après-midi du Dernier Samouraï. Les fans de Tom Cruise doivent être ravis, on voit (quasiment) que lui. Esthétique trop léchée, village japonais tiré au cordeau, je ne m'ennuie pas mais bon .... trop lisse.

En sortant, nous sommes sensés aller voir l'expo "Seigneur des Anneaux" à la biblio F. Mitterrand puis faire un tour dans le quartier chinois. Moi, j'aurais tendance à passer d'un endroit à l'autre facilement, quitte à grignoter un truc en route. Metog, cependant, n'est pas du tout "bouffe de la rue" alors nous rentrons déjeuner. Et puis, là, dans l'ambiance calme de l'appartement, je décide de me lancer et de lui parler de ma rencontre avec ChagsBral. Ca tourne au monologue. Je lui réexplique le postulat de départ sans retomber dans les grandes explications sur la façon dont j'envisage mes relations amoureuses car il se souvient bien de nos premières conversations là-dessus. Je cherche surtout à mettre en avant tout ce à quoi je tiens dans notre histoire, ce qu'il m'apporte. Le moins qu'on puisse dire c'est que, le premier moment de surprise passé, et ainsi que je le craignais connaissant sa difficulté à exprimer ce qu'il ressent, l'échange reste très limité. Assis à côté de moi sur le divan, tendu, son visage est totalement fermé. Sa posture, son attitude semble indiquer un vrai désarroi auquel semble s'ajouter une certaine souffrance due à la conscience qu'il a de ne pas savoir (pouvoir) me répondre.

Ce n'est qu'au moment de dîner, quelques heures plus tard, que nous arrivons à renouer un dialogue plus serein et, encore un peu plus tard, en faisant l'amour que je réalise que la tempête est loin d'être retombée.

Je m'endors avec peine. Pourtant j'ai la conscience tranquille. Je fais preuve d'honnêteté et de clarté. Pourquoi est-ce si difficile ...

 
         
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Deux bonnes nouvelles : trouvé d'occas' sur un site de vente aux enchères un Palm indentique à celui de Sang-Po (que j'ai cassé, mouaifff grmjpf) et Metog n'est plus, tout compte fait, qu'à deux doigts de voir son projet professionnel se concrétiser.

Depuis que j'ai lu cet article sur le modafinil, je me prends à rêver aux infinies possibilités... Par contre, quand je lis "Shift workers and those looking to take on another job or expand their hours of productivity could benefit", j'ai froid dans le dos. C'est pas vrai ! Y'a pas d'autres options ????? Allez quoi ..... Greumeuleu que ça me rend. Foutu système !

ChagsBral et moi, demain.

Comment ça "que nenni !" ?

C'est vrai, j'ai promis. Demain, c'est une journée de type SEL. Sérieux ; )