Novembre 2003

 
         
         
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Je voulais profiter de ce moment sur ma page bleue pour tenter de comprendre l'effet "GrogsPo", d'amorcer un début d'explication sur ce désir de provocation qui me vient de temps en temps.

Exercice difficile. Exercice qui tourne court une fois ici. (exercice qui s'est "imposé" à moi, en fait, alors que je cherchais le sommeil, alors que je sirotais un petit café au bureau, que je tentais de me concentrer sur mes convocations, que je resirotais mais cette fois-ci un thé... on l'aura compris, ça me turlupine et j'avance pas franchement)

Pas évident d'admettre à quel point je ne me sens pas très fière de mon attitude, d'imaginer que j'ai pu le blesser. A quoi avais-je la tête ? Certainement à rien. Ca ne m'arrive pas souvent, heureusement.

Ce qui m'ennuie le plus, c'est qu'il est le seul à "susciter" ce comportement. D'ailleurs, il me semble que je lui ai déjà dit quelque chose de ce goût là (est-ce que je n'étais pas déjà entrain de m'excuser ? gloups !). Je ne comprends pas pourquoi.

Cette situation finit par me mettre mal à l'aise.

D'autant plus dommage, que je l'aime vraiment bien GrogsPo. Loin de moi l'idée de vouloir me jouer de lui. *soupir*

Rahhhhh (comme dirait ma zouzou) y'a cette phrase aussi que je voudrais n'avoir pas lue et qui n'a aucun sens. Pourquoi vouloir que je sache ? C'est quoi la teneur des trucs et c'est quoi ces trucs ? Elle est où la fonction "erase" ?

Bon, je vais me contenter de la fonction "stop".

 
         
         
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De mes mains noircies et poisseuses de sève, j'enserre le mug de tchaï brûlant pour tenter de me réchauffer. Pour un peu, j'allumerais les quatre bougies de la couronne que je viens de finir et un feu dans la cheminée. Je suis gelée.

Journée marathon. Petit déjeuner avec Tserba qui m'annonce son déménagement prochain pour Londres où Big Bosse installe ses quartiers. Elle le suit. Son amie non, y'a du tirage dans l'air. Des courses aux Farfouillettes Gourmet pour trouver des palets de chocolat pour ma marraine, un thé chinois fumé pour ma grand-mère, mais je ne traîne pas comme à l'habitude dans les rayons. Trop de tentations (greumeuleu ! les petites boites de Jelly Beans me font des clins d'oeil) et comme un mantra, je pense "Bichat dans deux mois ! Bichat dans deux mois !" en filant direction la caisse.

RV avec Arnaud qui fait tous les efforts possibles pour comprendre ce que je veux faire avec mes cheveux. Il m'écoute tout en souriant puis passe à l'action selon son idée. Toujours obligée d'être vigilante car il sait fort bien y faire pour me persuader de revenir à une coupe plus courte. Il n'est pas sorti vainqueur cette fois-ci. Ca serait pas plus facile avec Mr Raymond ?

Déjeuner avec papa/belle-mère/Kaba et trois des petits enfants. Ca court partout, ça piaille. Impossible d'avoir une conversation suivie. Belle/bonne-maman papillonne, papa tente de me raconter le tournage d'une scène de film avec Clavier et Reno qui a eu lieu dans la maison de Tallane (rien compris, adaptation d'une bd qui se passe en Corse ?). Echange de listes de Noël dans un brouhaha assourdissant. Les petites filles, sous la table, imitent des chatons, des petites mains me tripotent les jambes, Kaba se fait écraser les pieds, ça finit en larmes deux minutes plus tard. En aidant à débarrasser, je surprends Octave entrain de faire de l'escalade, un pied sur chaque mur, dans le couloir qui mène à la cuisine. Je lui explique notre méthode à nous les p'tits blabla (le dos au mur, les pieds en appui sur le mur en face et hop) et je nous revois mes petits frères et moi, arrivés à la hauteur du plafond (non négligeable quand j'y pense) à papoter, ou à se lancer des défis, au-dessus du carrelage puis surprenant maman, passant en dessous, dans de grands éclats de rire. Y'a eu du bonheur dans cet appartement, ça fait du bien de s'en souvenir.

Nous prenons tous date pour les différentes retrouvailles d'après fêtes avant de nous séparer. La famille blabla s'éparpille aux quatre coins du monde et j'ai le coeur un peu serré. S'il n'y avait pas ma grand-mère maternelle et l'envie qu'ont mes deux frères de maintenir, également, un esprit de famille, je me sentirais fort désemparée. Amala me manque et mes yeux piquent. Non, ce n'est plus "alle jahre wieder...".

Foin de la nostalgie. Il m'est facile de retrouver mes yeux d'enfant et ma joie de voir cette fête approcher. J'emprunte d'un pas plus léger le chemin de l'enfance en remontant la rue de Grenelle, la rue du Bac pour me rendre au BM et finir mes derniers achats. Car oui, je suis fin prête. Il ne me reste plus qu'à apporter le plus grand soin à l'emballage que je mets un temps infini à choisir et que j'aime un peu "théâtral".

Une chose à noter : j'ai accepté d'éprouver certains sentiments un tantinet "ambigus" cette semaine. Un grand pas compte tenu du fait que j'ai tendance à refouler bien loin ce que je ne contrôle pas. Disons que je lâche plus facilement prise malgré mes craintes. Certainement positif tout ça.

 
     
         
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Parfois, il suffit juste d'une toute petite phrase assassine pour vous faire réaliser que peut être vous avez perdu bien plus que vous ne pouviez l'imaginer.

Ce soir, ma gorge s'est serrée en la lisant cette petite phrase.